SILENCE
par
Franck Leber (2002)
Une
chaleureuse rencontre pleine d’émotions avec SILENCE, nos français orientés
hard FM qui ont signé chez MTM MUSIC, découvrons-les un peu plus ... ________________________________________________
Bruno, nous connaissons ton parcours pour avoir déjà (et heureusement) consacré une page à SILENCE. Peux-tu nous donner un aperçu de ton éducation musicale et ton approche du hard rock mélodique ? Bruno
Levesque :
J’ai commencé très tôt par le piano, puis j’ai poursuivi par la guitare
tout naturellement, avant de tâter un peu de la batterie. En piano et en
guitare, j’ai eu des professeurs particuliers même si plus tard, je m’exerçais
seul surtout en guitare, sur des morceaux blues. Puis la découverte de Trust a
été un déclic pour moi.
As-tu des influences allant du classique au Heavy Metal en passant par d’autres genres ? Ou bien es-tu tout simplement branché Hard Rock définitivement ou plus exactement Rock mélodique ?
Bruno
Levesque :
Je
suis attiré par de nombreux genres, étant un gros consommateur de disques
(vinyls ou cds), cela part du Heavy Metal, puis j’ai eu une période Thrash et
Prog. Je suis passé ensuite à l’AOR et à la Country
« moderne ». En ce qui concerne les guitaristes, j’adore entre
autres Malmsteen et Neal Schon. Et côté claviers, je suis fan de Robby
Valentine.
Est-ce que le fait d’être seul (quasiment
puisque tu es accompagné d’un chanteur) n’est pas trop lourd et difficile
à assurer ? Tout faire, c’est bien mais attends-tu ou espères-tu des
collaborations futures avec d’autres musiciens ? Je pense à un batteur
….
Bruno
Levesque :
Pas pour l’instant. La collaboration avec des musiciens est quelque chose qui
me plaît beaucoup, par contre monter un groupe ne m’attire plus. J’ai eu
des expériences dans des groupes, dans les années 80, qui se sont mal
terminées, et cette formule ne me plaît plus du tout, définitivement. J’ai
entamé SILENCE justement pour faire ce que je voulais. Pour les collaborations
futures, cela se fera de manière spontanée, sans que je le provoque.
SILENCE
est un nom peu commun pour un groupe ou un projet musical. Comment l’as-tu
choisi ?
Bruno
Levesque :
Le silence est le début de tout et la fin de tout aussi, et entre les deux, il y a
la musique. Et puis il n’existe pas de musique sans silence. De plus, je ne
voulais pas utiliser mon nom mais avoir une dénomination qui sonne
« international », SILENCE a les deux sonorités : anglaise et
française.
Venons-en
à UTOPIA. Combien de temps cela t’a pris pour composer et aboutir à cet
album ?
Bruno
Levesque :
Un
an globalement pour la musique. J’ai commencé à composer pour UTOPIA à la
fin de mon album instrumental TROUBLE IN PARADISE.
Racontes-nous ta signature chez MTM Music ? Je t’avoue que cela nous a franchement fait un sacré choc, tu parles, un Français signant pour un tel label.
Bruno
Levesque :
Cela s’est fait tout naturellement, j’ai envoyé le cd, et j’ai obtenu une
réponse par mail 3 jours plus tard, me disant que l’album leur plaisait.
Comment s’est fait ta rencontre avec Jérôme CAZARD ? Penses-tu continuer avec lui ? Car nous trouvons que sa voix colle parfaitement à ta musique.
Bruno
Levesque :
La rencontre s’est faite simplement par annonce, car je cherchais un chanteur.
Cette idée me trottait dans la tête depuis pas mal de temps déjà. Jérôme a
répondu par mail, nous avons ensuite échangé nos albums respectifs, pour voir
si cela collerait. Nous nous sommes entendus tout de suite.
As-tu
un cheminement précis dans la conception d’UTOPIA ? Est-ce que ce titre
concrétise un rêve ou une utopie enfin palpable ? Bruno
Levesque :
Non, pas vraiment, la musique est la suite logique de TROUBLE IN PARADISE, mais
ma manière de composer a changé complètement par rapport au chant, et j’ai
dû m’y adapter. UTOPIA est un titre qui m’est venu naturellement, car c’était
un rêve pour moi de trouver un chanteur et cela s’est produit.
Explique-nous un peu le concept de la magnifique ballade « Chinese Lullaby » ? D’où proviennent ces chants d’enfants ?
Bruno
Levesque :
Si je me souviens bien, ces chants proviennent d’un film chinois
"L’île
nue",
et j’ai retravaillé sur ce concept.
Jérôme, raconte-nous ton parcours jusqu’à SILENCE ? Est-ce que ta collaboration avec Bruno correspondait bien à ce que tu recherchais ou est-ce juste une nouvelle expérience en tant que chanteur ?
Jérôme
Cazard :
A la base, j’ai commencé à l’âge de 7 ans, j’étais accordéoniste, je
suis ensuite venu au rock, en tant que guitariste et j’ai toujours chanté,
dans des groupes ou orchestres. Puis à mon arrivée à Paris, j’ai trouvé ma
place en tant que chanteur. J’ai commencé avec le groupe Lucretia (nous en
sommes à notre 2ème album) mais, j’ai toujours aimé le hard FM,
et en France, il me semble que c’est une musique délaissée et que ce terme
fait toujours sourire les purs du Heavy. Profondément, j’ai toujours aimé
cette musique et quand j’ai vu l’annonce de Bruno, j’ai été attiré et
je suis allé sur son site. Ensuite, cela s’est bien passé, nous avons bien
accroché. Je compte bien évidemment poursuivre dans cette voie et même aller
plus loin, car en peu de temps, nous avons réussi à faire cet album, dont nous
sommes très contents. Nous sommes très heureux d’être parvenu à faire
coller ma voix sur la musique de SILENCE.
As-tu
des influences précises au niveau chant et quels sont tes chanteurs
préférés ?
Jérôme
Cazard :
Les grands chanteurs hard me plaisent : je citerai James Labrie, je suis surtout
attiré par l’émotion, mais je ne peux pas te donner plus de noms, peut-être
Michael Kiske.
Que penses-tu de la musique composée par Bruno, en quoi t’attire-t-elle par rapport à ce que tu faisais avant SILENCE ?
Jérôme
Cazard :
Le côté claviers, le côté FM et avant la musique, c’est le côté humain,
nos échanges ont été très importants. Dans sa musique, je sens que mon chant
peut respirer et j’ai la place pour y mettre de l’émotion.
Tes
paroles caractérisent bien le morceau très spécial qu’est
« DOWN ».
Bruno,
as-tu déjà fait de la scène et cela te tente-t-il avec SILENCE ?
Bruno
Levesque :
Oui, j’en ai déjà pratiqué mais cela ne me tente pas du tout. Ce n’est
franchement pas ma tasse de thé. Cela n’est pas prévu en plus.
Un
show acoustique ne te tente-t-il pas non plus ? Bruno
Levesque :
Non, car c‘est un métier et je ne le ressens pas. Je me sens mieux dans mon
studio.
Jérôme
Cazard :
C’est un peu tôt pour l’instant et nous en avons souvent parlé, car Bruno
sait que j’adore ça ! Mais c’est une démarche spéciale.
Quels
sont à tous les deux vos projets pour 2002 voire au-delà ?
Bruno
Levesque :
Nous avons déjà plein d’idées pour le prochain album.
Jérôme
Cazard :
Continuer à faire la promotion de UTOPIA, de bien analyser ce que nous allons
recevoir comme chroniques sur notre création, nous allons voir comment l’album
sera perçu vu notre distribution et notre signature chez MTM, grâce à cette
dimension européenne voire plus.
Bruno
Levesque :
Nous avons hâte de connaître la réaction des gens.
Jérôme
Cazard :
Nous avons commencé à travailler sur le prochain album, Bruno a aussi bossé
sur la pochette, moi, je sens ce que je vais pouvoir faire (au niveau paroles
aussi). Nous avons déjà quelques morceaux en préparation et il nous tarde de continuer.
Discographie :
THE
FIFTH SEASON – 1997 - autoproduit
TROUBLE
IN PARADISE – 2000 - Brennus
UTOPIA
- 2002 - MTM Music
|